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La piscine municipale

professeur
professeur

le 30/12/2007 à 19:46

L'évocation du souvenir de Noureddine nous ramène à la piscine municipale où nous nous rendions toujours en bande.Madame IMJI contrôlait nos billets d'entrée et après deshabillage dans les cabines sous les virages Sud du Stade, nous nous retrouvions dans le grand bain pour plonger du tremplin ,du 1er sautoir ou , pire, du 2ème. Comment se dégonfler devant les copains? D'aucuns préféraient quand même redescendre et se faire railler. Nous organisions aussi, des courses et des relais de natation où Georgeot nous battait tous avec sa nage à la Johny Weissmuller.
Après les plongeons depuis les plongeoirs du bassin de 25m, nous allions dans le bassin des "moyens"nous mesurer au plongeon "à la mauresca" cri poussé en s'élevant le plus haut possible après un appel sur un pied, jambes groupées avant de les détendre et de pénétrer, par un savant coup de reins, dans un minimum de hauteur d'eau et sans faire"pancha"(ici, on dirait "un plat") .
professeur
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le 04/01/2008 à 19:03

La piscine (suite)
Vous raconterais-je des tchaleffes? (que ceux qui auraient besoin de traduction, lèvent le doigt :<<enttention pas celui de la plaisanterie..vous savez...celui des "olives". Ah!non pas de ça chez nous! Sinon balek la botcha>>.
Replongeons-nous dans le grand bain.Où sont-ils passés les falsos qui concouraient à celui qui irait le plus loin à la nage sous-marine? D'abord dans la piscine des moyens parce qu'on apprend plus vite à nager dans l'eau que sur l'eau. Ensuite ,un peu plus grand,le concours se déroulait sur la largeur du grand bassin et plus tard , en apnée sur toute la longueur des 25 m.
Où sont-ils les spectateurs qui s'installaient sur la terrasse-balcon au-dessus des cabines pour admirer les facéties de Roger des pompiers et de Louisou de la "cour d'en haut" (avant d'habiter dans celle "d'en bas") quand ils s'élançaient du 2 ème étage du plongeoir olympique?
Louis a bien rappelé que nous avions deux champions de natation avec les frères Himji. Il aurait pu aussi citer le champion de water-polo fils de la boulangerie Martinez, un temps marié avec la plus intellectuelle du quartier, Francine la toubiba du bât D ( on disait aussi la Doctoresse parce que nous étions en avance sur la féminisation des titres)
J'attends de savoir qui a bu ou fait boire la tasse ou encore lequel a eu le vertige tout en haut du plongeoir et que saisje encore.? A vos claviers!
Ndlr- l'emploi occasionnel et volontaire de la linguistique locale est destiné au développement de de la communication "intergénérationnelle".
blanquer
blanquer

le 07/01/2008 à 19:15

Des vertiges il y en eut! ce qui souvent justifia des reculades honteuses.
Certes, la nage en apnée nécessitait d'avoir une bonne cage thoracique et un bon coup de jarret pour avancer le plus rapidement possible, le plus loin possible et sortir la tête de l'eau le plus près possible du but ; ce qui n'était pas toujours le cas. Qui plus est, les fameux 25 mètres étaient parcourus yeux grands ouverts!
Une fois le but atteint et la tête hors de l'eau, le nageur solidement agrippé au rebord du dégueuloir de la piscine cherchait en vain du regard ses copains afin qu'ils puissent applaudir la performance. Je dis bien en vain, car eu égard à la concentration de chlore contenu par cm3 dans l'eau de la piscine, les yeux du nageur avaient viré au rouge écrevisse voire au rouge vermillon et son regard ressemblait plus à celui d'un lapin albinos surpris dans les phares d'une voiture qu'à celui serein d'un champion.
Et parfois, lorsque le départ s'était engagé sur une magnifique et retentissante "pancha", le nageur restait un peu plus longtemps accroché au rebord de la piscine afin de reprendre son souffle et ses esprits.
Ainsi passaient les journées insouciantes d'une jeunesse qui ne savait pas encore que tout a une fin.

professeur
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le 08/01/2008 à 19:13

Entre la plage des Sablettes et la piscine municipale, il nous était en effet difficile d'échapper dès notre plus jeune âge aux joies de la baignade.
Très tôt, nous avions été mis en garde des dangers encourus au bord de l'eau. A peine barbotions-nous qu'il nous était recommandé de ne pas paniquer à la première tasse d'eau et, en cas de difficulté, de faire le "bouchon": après avoir repris sa respiration, il convenait de se laisser couler jusqu'au fond sur lequel il fallait excercer une forte poussée pour remonter à la surface et recommencer jusqu'à l'arrivée des secours.
De même, au cours de nos longues baignades et de nos efforts répétés dans la piscine nous avions vite appris à surmonter les violentes douleurs dûes aux crampes en restant dans l'eau et en relevant les orteils de la jambe endolorie.
Nous sommes donc venus naturellement à la natation, les uns jetés à l'eau par un parent ou par un ami, les autres par mimétisme ou par apprentissage.Toutefois, les Frères Himji exceptés, peu ou pas de nageurs de compétition sont sortis de notre quartier. Pourtant, lors de nos jeux aquatiques dans la piscine municipale il nous arrivait de côtoyer des champions tant à l'époque des frères Bernadeau ou de Nakache qu'à celle des jeunes champions de France tels que Curtillet, Poussin, les frères Mazard( Henri Mazard et Tureau étaient des camarades de classe) Jacqueline Capincchi...Peut-être étions-nous trop joueurs pour ne pas vouloir être contraints aux longueurs de bassin chronométrées le matin avant d'aller en classe et recommencer le soir après les cours.
blanquer
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le 10/01/2008 à 17:47

Trop joueurs, nous l'étions c'est vrai.
Durant les 90 jours que duraient les grandes vacances d'été, nous n'avions pas une poignée de minutes à consacrer aux contraintes, hormis à la plus terrible et injuste d'entre elles arbitrairement imposée par des parents sans coeur... la sieste.
Combien était éprouvants ces moments passés dans la pénombre apaisante et fraîche de la chambre pendant que dans la rue d'autres enfants jouaient!
Dès la levée d'écrou quotidienne, l'autorisation nous était accordée d'aller éventuellement à la plage des Sablettes à la condition d'avoir sans bronché, écouté toutes les recommandations d'usages.
La plage des Sablettes avait la particularité de mettre à la disposition des nageurs, quelque chose qui ne se trouvait nulle part ailleurs : l'épave rouillée d'un navire.
"Le bateau échoué" tel était le nom qui lui avait été attribué, avait été un navire de guerre de la Navy mort au champ d'honneur durant la 2ème guerre mondiale.
Ce batiment couché sur un flanc faisait parti du paysage. Il se situait assez loin de la plage mais à distance convenable pour permettre à un nageur de bon niveau d'arriver jusqu'à lui.
Les mille histoires terrifiantes qui circulaient sur le compte de ce bateau où crustacés et poissons avaient pris leurs quartiers, avaient un effet dissuasif sur les baigneurs peu téméraires dont je faisais parti. Je crois avoir une seule fois avec une petite bande de copains, tenté la traversée mais, arrivés vers les 3/4 du parcours, alors que nous brassions énergiquement vers le mystérieux amas de ferraille -pendant que dans nos cerveaux défilaient d'épouvantables scènes où pieuvres et requins se partageaient la vedette-, l'un d'entre nous crut voir un tchoutch.
La débandade qui s'ensuivit ne peut être décrite ici et plutôt que de poursuivre notre nage, nous fîmes un demi-tour en direction de la terre ferme dans un désordre que je vous laisse deviner.
Je crois sincèrement que ce jour là, des records de vitesse furent battus.
Je ne parlerai pas bien entendu de records d'élégance dans les mouvements que nous faisions, car dans ce sauve qui peut chacun d'entre nous avait inventé sa propre nage.
professeur
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le 10/01/2008 à 19:03

Ah! la traditionnelle sieste ou méridienne! Mon ami André gille rappelle qu'elle s'effectue quand le soleil est au zénith et que ses rayons brûlants écrasent et dessèchent la nature. Elle se pratique sous un arbre (jamais sous un figuier) ou dans une pièce rafraîchie , les volets clos depuis le matin.
Le 2 avril 1847, le Ministre de la guerre recommandait ce court sommeil car il procure de nouvelles forces pour le labeur de l'après-midi.
Dans la légende des siestes Roland Bacri ajoute:<<La sieste,c'est un vrai sommeil,
Du juste
Du juste ça qui faut pour s'assoupir
Vers les trois heures, on se réveille,
Pour travailler avec un gros soupir.>>
(extrait de "L'abécédaire de chez nous" André Gille aux Presses du Midi)
Et, pour nous c'était l'heure de la plage des Sablettes où nous retrouvions l'épave du bateau de munitions qui avait explosé le 16 juillet 1943.
blanquer
blanquer

le 11/01/2008 à 09:33

Blanquer
Ô toi! fils de Nyx et d'Hypnos, que ne t'ai-je haï quand, dans ces moments d'incertitudes et d'engourdissement, bercé par le craquettement incessant des cigales, le tic tac de la pendule et le perpétuel "chutttttttt..... tais toi et dors! tu sortiras après!", tu m'emportais dans tes bras si doux loin des misères de ce monde vers des rêves impossible.
blanquer
blanquer

le 11/01/2008 à 09:35

..."rêves impossibles."
juliette
juliette

le 04/02/2008 à 18:32

Au sujet du bateau échoué, nous y allions en "périssoire" c'était une longue barque ,étroite, avec des flotteurs, que mes frères et leur copain avaient construite dans l'appartement de mes parents, au 5ème étage. Pour la descendre çà a été la pire des choses, en dedans de la rampe d'escaliers, avec plusieurs cordes, et vas y que je la laisse filer, et encore et encore jusqu'à ce qu'elle arrive en bas, au niveau des caves. Mes parents pourtant sévères avaient eu bien de la patience!!!
koller suzanne
koller suzanne

le 22/02/2008 à 19:09

A l'attention de Professeur. Si vous avez connu les frères Himji Robert et Roland, ainsi que Martinez Jeanot dit " la boulange" alors vous connaissez l'ASM, car ces nageurs faisaient partie de ce club de water-polo, qui avait pour entraîneur Mr De Luca Dédé. Depuis l'âge de 8 ans je suis rentrée dans le "bain" de l'ASM, car je suis la belle-fille de Baudier Marcel (fille de sa femme) et ex-épouse de Robert Alizart. J'ai donc assisté à tous les matchs de water-polo, participé aux déplacements de l'équipe lorsqu'elle venait en France, disputer les championnats. J'habitais le Marabout, immeuble SACITA. J'attends avec impatience qq lignes pour faire connaissance, et échanger des souvenirs sur l'ASM. Suzanne. dit "Michette"
professeur
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le 25/02/2008 à 23:55

Bonjour Suzanne,
Je n'étais plus dans le bain depuis quelques jours.....Autrefois, je regardais en spectateur envieux les évolutions des champions de water-polo de l'Association Sportive de Montpensier dont le siège social fut 3, rue Négrier. La création de ce club remonte à 1914 avec des sections
foot-ball,Natation, water-polo et basket que je
connais mieux.
Toutefois, je me souviens bien des frères
Himji , de "la Boulange" qui habitaient mon
quartier et aussi d'autres vedettes comme
Conessa, Baudier et Robert Alizart dont mon ami Georges m'a souvent parlé, ici, et pas plus tard que ce soir. RdV sur "en tout liberté bis". Bien amicalement.
professeur
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le 02/03/2008 à 19:48

Une étoile s'en est allée rejoindre la galaxie des nageurs d'exception que nous avons connus et vus dans ce bassin du stade municipal. Alain Gottvallès a lutté dans sa dernière et douloureuse épreuve jusqu'au 29 février 2008. Né le 22 mars 1942 à
Casablanca
où Georges Vallerey fut remarqué avant de devenir recordeman du monde du 3x1OOm avec Alex Jany et le Constantinois Alfred Nakache dit Artem(recordman du monde du 2OO m papillon et du 4x200m avec l'algérois Jo Bernardo,Willy Blioch et Alex Jany)
après avoir quitté Oran, Alain devenait recordeman du monde du 4x100m avec l'algérois Jean-Pascal Curtillet ,Gérard Gropaiz et Robert Christophe.
Le 13 septembre 1964, il battait le record du monde du 100m nage libre en52s9/10.
Saluons la mémoire de ce Grand champion dont les exploits soutenaient notre moral à l'époque.
professeur
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le 05/03/2008 à 19:40

L'évocation des performances de Jo Bernardo me rappelle que dans notre quartier ,aux nageurs de l'A.S.M. déjà cités , il convenait de rajouter mon voisin d'en face Guy Levaillant qui habitait au-dessus de l'épicerie Mansour.
Le 18 août 1946, il se classait parmi les dix premiers de la traversée du port remportée par Jo Bernardo du R.U.A. Himji de l'A.S.M. montait sur le podium à la 3ème place.Le 6 avril 1947, Levaillant terminait 10ème de la coupe de Pâques derrière les frères Bernardo et Himji .
SANTINI José
SANTINI José

le 10/03/2008 à 21:19

Bonjour Suzanne, bonjour Professeur.
Etant « minime » ensuite « cadet » dans l’équipe de water polo à l’ASM, j’ai participé à la traversée du port d’Alger. La dernière en 1961. Il y avait également une épreuve l’hiver, coupe de Noël et au printemps, coupe de Pacques. L’ASM étant massivement représentée par la jeunesse du ruisseau, la coupe du challenge du nombre était souvent remportée.
Nous nous entrainions l’hiver aux groupes laïques mais également en eau de mer au môle du port d’Alger. L’été, les entrainements se déroulaient à la piscine du stade.
Le grand bassin mesurant 33 mètres de long, les compétitions de water polo se déroulaient aisément.
Comment s’appelait le capitaine des seniors, cet homme, grand, qui mesurait pas loin des deux mètres ? Je crois qu’il se prénommait « Yan »???.
Professeur, merci d’évoquer les exploits d’Alain GOTTVALLES. Ce grand champion venait également s’entrainer dans la piscine du stade municipal.
A vous lire dans cette rubrique.
Bien amicalement
José
professeur
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le 17/03/2008 à 22:25

Bravo José! La traversée du port n'était pas une sinécure!
Merci pour avoir rappelé que le Grand bain mesurait 33m de long. En effet, en water-polo,
la distance entre les buts pouvaient aller de 19m minimum à 30m maximum. La largeur ne pouvait pas dépasser 20m. La distance minimum entre la ligne de but et l'arrière du filet devait être au moins de 0,30m.
Les lignes du milieu et des pénaltys(4m et 2m) devaient être clairement marquées de chaque côté du bassin dont la profondeur ne pouvait pas être inférieure à 0,90m
Les buts devaient être en bois ou en fer de forme rectangulaire et peints d'une seule couleur. La largeur des buts était de 3m et la barre transversale devait être à 0,90m de l'eau quand la profondeur était d'au moins 1,50m, et à 2,40m du fond du bassin quand la profondeur était inférieure à 1,50m.
Le ballon devait être recouvert de cuir imperméable et muni d'une chambre à air avec valve automatique. Sa circonférence devait mesurer 0,68m à 0,71m et son poids était fixé entre 400 et 450 grammes.
Depuis, le règlement a évolué et les champions d'autrefois aussi. Amitiés.
professeur
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le 25/03/2008 à 15:52

Le 10 mars dernier, José à rectifié mes données du 4 janvier quant à la longueur du bassin (33m contre 25m en apnée). La preuve qu'avec Blanquer qui n'avait pas corrigé, nous faisions partie de ces mecs << beaux, intelligents et...modestes>>. Salut!

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