Lettre d'un vieux colon pour nos enfants
Lettre d'un vieux colon à nos enfants
mademoiselle, Monsieur.cher amis
Peut-etre etes vous nés à FRENDA, MARTIMPREY ou AIN-KERMES; que vous avez quitté un matin de juin en rentrant de l'ecole . L'ALGERIE, pour vous , c'est une cour de ferme brulée de soleil, des parents qui pleurent en entassant des meubles dans un cadre en tole ondulée ; peut-etre etes vous nés à AGEN, AGDE ou LYON; et l'ALGERIE n'est pour vous qu'un ensemble d'histoires trop entendues ; de souvenirs rapiécés sur des photos écornées , un accent à la fois familier et etranger ; comme on vous l'a dit et répéter à l'école : vos parents sont nés " aux colonies "
Si vous habitez la vallée du rhone ou de la dordogne , vous les accompagnez à des couscous de l'Amicale , qui vous font l'effet de réunion de russes blanc. C'est vrai, nous paraissons tirer notre passé sur nous , comme un clochard tire ses hardes pour se rechauffer , un passé que vos manuels scolaires vous disent de rapines, d'extortions, d'abus et de bassesses , qui vous fait un peu honte .
N'en croyez rien , et soyez fiers de ce passé : Nos arriéres- grands-parents ont fui l'avilissement du chomage et des ateliers nationaux, en1848, les vexations de l'envahisseur en 1871, les tracasseries d'un pouvoir politique intolerant, ou simplement la pauvreté des vallées ardechoises, des rochers de Sicile , de Malte ou des Baleares;; mais ils avaient tous un point commun: à la securitée precaire d'un quotidien médiocre ils ont préferé l'inconnu et l'espoir de la libertée ; ils ne mérites pas les calomnies dont la france les couvre pour cacher sa mauvaise conscience; les lois incohérentes ou inique qui nos menerent au desastre étaient votés dans l'ignoranceet l'indifferance du palais bourbon; et non à ALGER.
Ils n'ont pas voléleurs terres: leurs eldorados étaient des concessions accordées sur les domaines turcs, des marais deserts ou achetés regulièrement sous controle de l'administration;En queques années la malaria allait tuer les plus faibles , et la désilusion des réveurs .
Mais ceux que la fievre et le decouragement épargnèrent vous ont laissé beaucoup plus qu'un patrimoine, ils vous ont fait rentrer dans l'histoire.
Dootés de leurs seules pioches , ils ont fait des domaines que la Californie des années 2000 ne surpasse pas , desérités de la culture , ils ont crée une langue et un humour qui depuis quarante ans réjouit les parisiens les plus blasés , issus de l'ecole communale de SIDI-BEL-ABBES ( julia GASTON , mathematicien, academie des sciences ) ou MONDOVI (Albert CAMUS , prix nobel de littérature ) etc..etc...! ils devinrent des scientifiques de renommée internationale , des juristes respectés , des artistes adulés;.
Repliés dans le denuement, ils ont transformé des regions entières d'une france qui se croyait à l'avant garde du progrés.
Si nous défendons cet acquis avec autant d'apreté, c'est que nous l'avons mérité de generation en generation pour vous le transmettre, de cet heritage vous etes aujourd'hui comptables , et vous n'avez pas le droit de l'ignorer, vous avez le devoir de conserver notre legs moral , et de reclamer ce que l'etatnous a confisqué .
Que notre passé aide votre avenir, que notrecréance vous soit une dette d'honneur , ainsi nous pourrons vieillir tranquilles MERCi
Jean-Pierre BURGAT
"Lettre parue dans le buletin d'information des Agriculteurs français d'Algerie ...
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
Commentaires (21)
vos textes sont très émouvants et tous retentissent en moi comme un chant lointain. Ma mère est une française d'Algérie et elle nous a conté et raconté, dit et redit des centaines de fois son histoire et celle de ses parent et grands parents, cousins innombrables, voisins catholiques, juifs, musulmans. Sans ne rien mystifier, sans prendre parti, et nous avons accueilli la grande histoire avec la vibration de ses sentiments. Quand elle raconte, elle revit tout. C'est cela et uniquement cela la vérité historique. L'histoire des gens, leurs joies, leurs peines, leurs peurs, leur travail, leurs espoirs, leur courage comme leurs manquements. J'ai cette chance immense d'avoir une mère qui remplit consciencieusement la page qu'en 1962, deux pays ont voulu laisser si noire de ratures qu'elle en est devenue blanche et muette.
Un livre d'histoire c'est si maigre. On aimerait y mettre une seule histoire alors qu'il en fut des millions.
Bien sûr que vous avez raison, il n'y avait pas les méchants vampires français et les gentils anges musulmans -puisque c'est bien sous le drapeau religieux que la guerre a débuté. Il n'y avait pas non plus les méchants algériens qui ont chassé les gentils français. C'est tellement plus subtil.
Cette Algérie française, cette guerre, et ensuite ce silence recouvert d'idéologies extrêmes des deux côtés, dites-vous que tout comme moi, vos enfants et petits enfants, l'ont inscrits en eux, même si vous ne leur avez rien dit. Alors, tant qu'il est encore temps, dites-leur simplement vos émotions, votre amour et vos peurs. Que pourriez-vous leur donner d'autre ?
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Les parents, ça bavarde dans le désordre. Alors depuis quelques mois, j'enregistre ma mère qui se prête au jeu avec joie, dans le but de constituer notre roman familial. Pour mon fils, pour ses enfants... et pour moi, quand je serai vieille, seule, le soir au coin du feu.
Que croyez vous amis pieds noirs - nous aussi on a souffert votre absence.
Si vous voyez cher frère - si vous permettez que je vous appelle ainsi - j'avais 16 ans à l'époque - comme Alger était vide sans vous - c'était le silence complet et on sentait que quelque chose manquait à Alger.
Moi aussi - j'ai beaucoup pleurer le départ de mes amis dit "Européens" - A l'époque, j'étais à l'école primaire et je vous assure que c'était la belle vie - Je vous embrasse à tous - ami de notre beau quartier le RUISSEAU.
Quelques jours avant ou quelques jours après l’indépendance de l’Algérie, anciens Départements Français, les parents de vos parents ont du se décider à quitter cette terre pour rejoindre dans leur grande majorité la métropole, pour rester Français et échapper bien légitimement à de grands dangers.
Souvenez-vous de l’expression "la valise ou le cercueil".
Pour sauver vos parents du cercueil, Chers petits-enfants, nous avons choisi la valise et par avion ou navire nous avons rejoint cette encore grande inconnue pour certains d’entre nous, que nous portions dans nos coeurs "LA FRANCE". Inconnue territorialement s’entend, à part pour ceux qui y étaient venus y faire leur service militaire, pour y combattre l’ennemi en 14/18, et pour la libérer au cours de la deuxième guerre mondiale de 1939/1945, guerres dans lesquelles vos grands pères et pères ont connu l’honneur de ne pas avoir déposé leurs armes et des les avoir portées haut et fiers, comme des lions courageux jusqu’à la victoire de 1945, et pour d’autres qui avaient eu le plaisir d’y venir en vacances ou en voyages d’affaires. Cette France nous la connaissions à travers les récits de nos grands parents et parents et par nos études scolaires et universitaire et nous portions son histoire dans nos pensées comme un symbole de "LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE" sous l’étendard de la République Française.
Vos parents sont arrivés enfants en France où vous ètes nés et parfois vous vous interrogez sur cette expression Pieds-noirs que l’on utilise pour nous qualifier et que nous utilisons aussi entre-nous. Vos parents ont du garder une petite pointe de cet accent enjoué et les expressions qui nous caractérisent. Une certaine pudeur nous empêchent parfois, pour vous éviter le passage de la guerre d’Algérie et ses souvenirs douloureux, de vous enseigner exactement qui nous sommes vraiment.
D’abord des Français de souches et des Français par option volontaire, de toutes origines européennes. Nos ancêtres lors de la conquête de l’Algérie arrivaient de France, d’Espagne, d’Italie, des Baléares, de Corse et d’autres pays d’ Europe, pour s’établir sur ce pays dont les terres en friches s’offraient à nos travaux.. Pourquoi la France a-t-elle conquis l’Algérie ?.... Dans un raccourci, indiquons que par suite d’un incident diplomatique insultant à l’ égard du Consul de France de la part du le Dey d’Alger,( ville qui se trouvait sous domination turque) pour relever notre honneur, mais surtout parce que les pays d’Europe en expansion étaient persuadés de devoir, au nom de l’humanité et de son bien-être économique, de porter le flambeau de leur civilisation et de leur savoir faire, dans des pays que l’on pourrait considérer de nos jours comme des pays hyper-sous-développés.Il était important aussi pour notre commerce d’assainir la méditerranée des pirates qui abordaient et pillaient quantité de navires et de nous assurer une place forte en Afrique du Nord.
Une fois établis dans le pays, vers 183O environ, peu à peu au fil du temps nous nous sommes mariés entre Français-Italiens-Espagnols-Corse, et tous autres européens et on nous appelaient bien souvent les Européens d’Algérie. Pour ces raisons de mariages entre européens, nous avons dans une même famille des blonds aux yeux bleux, des châtains roux aux yeux verts et des bruns aux yeux noirs..
Sur nos tables familiales se présentent tous les plats d’Europe, nous sommes gourmets : paëlla, rizotto, pates en sauce tomate, civets, tomates-poivrons-aubergines-courgettes facies ou finement cuisinées, petits patés au fromage, à la viande, ou à la soubessade, beignets salés ou sucrés, cocas et pizzas à la tomate et aux poivrons ... viandes roties ou en sauce fines, etc... je ne peux pas tout citer, mais je n’oublierai pas notre gourmandise pour les fruits de mer et les poissons, sans oublier les délicieuses pâtisserie parfumées à la fleur d’oranger, les mounas de Pâques, les mantécaos à la cannelle, les oreilletes bien dorées, etc...Nous sommes de bons mangeurs et nous aimons aussi les fruits frais, pastèques, melons, raisins, abricots, prunes, oranges, mandarines et les confitures, sans oublier tous les fruits secs ; Enfin nous savons aussi tenir nos verres à l’apéritif avec l’anisette et la khémia, et nous apprécions les bons vins pendant le repas et les liqueurs à la fin, avant le caouah ! Nous sommes comme on dit "des bons vivants", nous avons une bonne fourchette et savons lever notre verre dans les bonnes occasions. Ah ! j’allais oublier le couscous...... aijourd'hui servi sur les plus prestigieuses tables françaises.
La cuisine, comme la littérature et les arts, fait partie de notre culture et c’est autour d’une bonne table que l’on fait plus ample connaissance, que les langues se délient et que finalement on s’aperçoit que patos ou pieds-noirs c’est du pareil au même pour ce qui est de l’appéciation des mets et des bons vins. Pour l’appréciation de nos idées politiques c’est parfois autre chose.... mais enfin en gens bien éduqués nous sommes tolérants des deux côtés, mais nous avons le souci d’informer et de remettre poliment les pendules cérébrales et intellectuelles à l’heure quand il le faut.
Enfants et petits enfants de pieds-noir vous appartenez à une dynastie de travailleurs, vos ancêtres en Algérie ont défrichés de leur mains des terres incultes et des marais pestilentiels ou sur des boues et eaux infestées régnaient la malaria, le paludisme et bien d’autres maladies mortelles à l’époque et dont des centaines sont morts quelques temps après leur arrivée et pendant quelques décennies ensuite, en attendant que tout le pays fût assaini.
Puis peu à peu ces travailleurs ont planté des cultures, céréales, vignes, jardins potagers, jardins fruitiers, plantes et fleurs, des arbres venus de France et ils ont construit des maisons, des routes, des villages, des écoles, des hôpitaux, établit des commerces et des entreprises, créer des musées, des théatres et des opéras, des lieux de cultures et de distractions. Tout celà ne s’est pas fait en un jour ... il a fallu beaucoup de sueur et d’huile de coude. Ils y avaient aussi des médecins,des pharmaciens, des ingénieurs, des hommes d’affaires et de lois, des fonctionnaires, des marins, des transporteurs, des travailleurs artisans, maçons, mécaniciens, tailleurs et spécialistes de tous les métiers qui ne ménageaient pas leurs temps pour édifier l’oeuvre commune.
Certains villages de basse kabylie, construits par les Alsaciens et les Lorrains arrivés en Algérie vers 1870 ressemblaient comme deux gouttes d’eau à certains villages anciens que vous pouvez visiter en Alsace et en Lorraine. D’autres villages ou hameaux du début de la conquête, construits par les Espagnols et les Mahonnais au coeur de leur cultures, rappelaient l’Espagne et les Baléares. Je pense tout particulièrement au Hameau de Bou Hamédi, près du Fondouk, avec ses maisons basses aux murs blanchis à la chaux.
Les arbres que vos ancêtres avaient plantés et acclimatés venaient de France et des pays d’Europe et peu à peu cette terre hostile, fertilisée et caressée par leurs mains travailleuses était devenue notre Belle France d’Algérie.
Les habitants originaires du pays ont acceptés pour certains d’entre eux, de travailler avec nous, d’autre pas. Pour ces derniers, nos moeurs étaient trop occidentales et ils craignaient qu’à l’exemple des européennes leurs femmes ne s’instruisent et s’émancipent et c’est pourquoi tout en vivant en bonne entente socialement dans la vie publique de tous les jours, nous vivions de façon parrallèle nos vies privées, nous dans nos coutumes et traditions et eux dans les leurs ; les différence de religions, éléments qui comptaient à l’époque, rendaient tout mariage impossible entre les deux communautés.Celà n’a pas empêché de solides amitiés de se forger. Il y a eu très peu, presques pas, de mariages mixtes Français et musulmans, sauf dans quelques rares grandes familles évoluées et tolérantes. Mais pour le travail et les affaires, grandes et petites, nous nous étions habitués progressivement à travailler ensemble en bonne efficacité et entente.
Nous avons vécu là-bas pendant cinq, six générations en moyenne ; vos grands-pères et pères sont venus à deux reprises en France et en Europe faire leur service militaire et surtout faire la guerre de 14/18 et celle de 39/45 pour défendre la France (la Mère Patrie) contre ses ennemis de l’époque, et ceux qui n’y sont pas morts tués au combat sont revenu chez eux en Algérie, quelquefois avec une fiancée Française "de France" qu’ils n’ont pas manqué d’épouser.
Nous étions citoyens à part entière et quand la France était en danger nous étions tous présents sous le même drapeau tricolore. C’est ce que l’on appelle le patriotisme et ce que j’appelle moi "l’honneur d’être un homme".
Les valeurs militaires, celle du courage et de l’honneur ont été injustement bafouées par des politiciens de bas étages, incapables et félons : ne vous laissez pas intoxiquer par leur propagande de faux-intellectuels.
Que feriez-vous si votre pays et votre famille étaient attaqué par un ennemi féroce ? .. Laisseriez-vous égorger vos pères, mères, épouses et enfants, Laisseriez-vous envahir votre pays les bras croisés .... Je suis sûre que non. Il ne s’agit pas d’attaquer, nous sommes pacifistes, mais de savoir se défendre.
Chers enfants et petits-enfants pieds-noirs, après nous, c’est vous qui serez en charge de défendre la Vérité.
Pour le moment ici nous sommes relativement en paix. Alors, chacun d’entre vous selon votre personnalité, vos qualités, vos goûts, vos tendances et possibilités, choissisez un but ; profitez de votre temps d’enfance, d’adolescence et de jeune adulte pour vous instruire, apprendre un métier ou un art, sans oublier de vous distraire sainement : la fête fait aussi partie de la vie ; tout est utile pour votre avenir et pour le pays. Ne perdez pas votre temps précieux, évitez les excès de verbiage pseudo-intellectuels ou politiciens, les polémiques oiseuses, n’entrez pas dans de vaines querelles partisanes, utiliser vos forces et votre intelligence pour vous livrer à des actions concrètes, constructives, utiles pour vous-mêmes, pour votre entourage et l’environnement. Il vous faut comme l’on dit "se situer dans le paysage" Vous faites partie d’un ensemble qui demain formera l’Europe nouvelle. Notre Belle Algérie de France par ses divers composant en était le prélude, nous avons déjà tous travaillé ensemble... Vous avez votre mot à dire, qu’il soit de vérité et de justice ; vous avez une place à prendre, vous êtes en France et dans tous les pays d’Europe légitimement chez vous, par descendances, coutumes et traditions. Ne vous laissez pas marchez sur vos pieds-noirs,soyez fiers de vos ancêtres proches et lointains, même si en plus de leurs qualités ils ont pu avoir des défauts, comme tout le monde ; la perfection n’est pas d’ici-bas, comme vous le savez, mais il faut tout faire pour s’en approchez afin de vivre sa vie dignement.
Nous les vieux pieds-noirs, de l’ombre de notre soir, nous vous tendons le flambeau. Avec des gestes et des mots tout simples qui peuvent vous paraître dépassés dans notre époque où règnent des moyens de communication outrancière, mais les modes passent et l’esprit demeure. Nous sommes la génération "mémoire-relais", et avant de partir vers notre nuit, nous vous souhaitons : Bonne vie et longue route enfants et petis enfants pieds-noirs. A vous la charge, maintenant, de transmettre cette précieuse mémoire. Nous vous disons merci et bonne chance.
BONJOUR , comme en ce rencontre trés heureux de lire les commentaires d' un vieux colon;.Oui la jeune génération , bien éduquer par la famille ,et fier de leur Ancetres venus de différends pays MEDITERRANEENS .Chaque chef de famille possédait un métier différent maçon forgeron maréchal-férrant charpentier . Je suis de lAnnée 1918 / 15 / FEVRIER Je viens de fèter mes 95 ans , dans une maison de retraite , avec ma Femme Ginette PASTOR DU RUISSEAU. Mes Ancètres viennent de SAVOIE HERMILLON 7 FAMILLES avec enfants .Débarquères sur un térrain vierge , beaucoup de cailloux et d 'herbes à chameaux .Le débroussaillement trés pénible ,pas terminer la construction de Maisons , de grandes tentes militaires .;TASSIN allait devenir une des plus belle ville de l' ORANIE avec SIDI BEL ABBES .en 1962 . Ma mère SABINE LARIVE épouse d 'Emile TRUMPFS née à TASSIN en 1892 moi aussi je suis né à TASSIN le 15/02/1918 . Mon père est nè à SIDI CHAMI en 1887 de FAMILLE ALSACIENNE , en 1834 un des 4 frères se marie à ORAN . Retour à la concéssion , là plusieurs famille ALSACIENNES Batir des maisons de fortune, Cultivèrent la terre ,céréale la nourriture de l'homme, et des animaux domestiques, blé orge mais Et bien sur une bonne terre pour les Vignobles .SIDI CHAMI à 11 km d' ORAN que j'ai bien connu enfant et Adulte .Ces Pionniers Alsacien en 1962 , à jamais tu quitte ce pays mais l'histoire de cette Colonisation restera toujours ,et à jamais une oeuvre FRANCAISE .
C T
Nos enfants et nos petits enfants ne comprennent pas vraiment ce qui nous est arrivé, peut-être le comprendront ils lorsqu'ils seront plus âgés.
Mes amitiés à ceux de "chez NOUS"!
A quel moment JP BURGAT rédigea cette lettre ?
Que des métropolitains, enfants et petits-enfants de métropolitains parlent des Français d'Algérie comme des colons ne me choque pas même si cela m'agace ...... Mais que des Pieds-Noirs, nés là-bas, enfants, petits-enfants, arrières-petits-enfants de ceux même qui s'installèrent en Algérie, s'étiquettent eux-mêmes comme des colons me choque. Arrêtez donc de tendre le baton pour vous faire battre et de nourrir le mythe selon le quel l'Algérie fut une colonie française. C'était une région française au même titre que la Savoie et pour ainsi dire une région encore plus ancienne que la dite Savoie. Avez-vous donc oublier que le département d'Alger était le n° 91, celui de Constantine le n°92, celui d'Oran le n° 93 et celui du Sud Saharien le n° 94. Que c'est en 1964 que le département de Paris fut divisé en cinq départements le 91, le 92, le 93, le 94 et le 75. Il ne faudrait pas oublier que durant l'occupation nazie de la France, Alger fut le siège du Gouvernement Provisoire de la République Française et que c'est de cette ville là que la république fut restaurée.
Je suis né en France en 1965, donc 3 ans après l'indépendance. C'est comme ca voila tout, mais ma mère, mon grand-père et mon arrière-grand-père sont né à Alger. Pierre-André Guimet ,le père de mon arrière-grand-père quitta Saint-Barthélémy-de-Séchilienne(Isère) vers 1840 pour l'Algerie. En 1833, son cousin Jean-Baptiste Guimet (fils de Pierre, maire de Saint-Barthélémy-de-Séchilienne) participa aux premières campagnes du 3ème Régiments de Chasseurs d'Afrique stationné à Bône. Il décéda d'une maladie en 1835 à Montpellier.
JE SUIS A LA RECHERCHE DE TOUTES INFORMATIONS SUR LES MEMBRES DE LA FAMILLE GUIMET D ALGER.
Joachim
Je ne suis pas un colonialiste ! Je n'ai colonisé personne. Je n'ai exploité personne. J'ai eu le bonheur ou le malheur de naître sur cette terre comme mon père, mes grands-pères et les pères de ceux- ci. Comme d'autres sont nés Bretons, Corses ou Basques, à Clichy ou ailleurs. Je n'y suis pour rien !
> Le hasard des destinées, les vicissitudes de l'existence des hommes qui naissent quelque part. Je ne suis pas un "colon" !
> Les miens n'avaient pas de terre. Pas un are !
> Je le serais, je n'en aurais pas forcément honte. Bien au contraire !
> Il y en eut d'admirables. Pas de biens, pas d'acquis sonnants et trébuchants. Une lignée d'ouvriers, d'employés et de pécheurs. Des vies laborieusement passées à attendre une paye maigrichonne qui se faisait désirer. Pas d'opulence donc mais pas de détresse non plus. Seulement l'espoir que ce qui ne réussissait pas aujourd'hui, finirait bien par s'accomplir demain. Pas d'exigences non plus, ni d'ambitions démesurées, simplement l'espérance que l'avenir des enfants serait un peu mieux, demain. La culture du travail fut le seul champ labouré et les journées de labeur bien longues et bien mal récompensées. Vivre était déjà si beau. Profiter des joies simples qu'offraient la mer, les paysages, les casse-croûte entre amis, les fragrances et la lumière, si belle.
>
> Je ne suis pas un fasciste, ni un adepte de la Staviska. Les quelques 16 et quelque pour cent de mes compatriotes qui ont sacrifié les plus belles années de leur jeunesse et aussi leurs vies, pour empêcher qu'elle étende son ombre sur le monde, devrait m'en donner acte. Mes anciens en ont fait partie et je reste fidèle à leur combat. Et si les sectaires de tous horizons, veulent m'y crucifier, libre à eux. Je les laisse faire, même si la position est des plus inconfortables. Je ne suis pas un raciste ! Je n'ai humilié personne. Un historien disait récemment, qu'entre communautés, en Algérie, " on était frères, mais on ne serait jamais beaux-frères ". Pourtant il est des beaux-frères qu'on déteste et des frères qu'on respecte.
>
> J'ai partagé les jeux des gosses qui m'entouraient sans distinction d'origine ou de religion. Et s'il se trouve qu'il n'y eut pas plus de métissage, à qui la faute quand les filles de treize ans sont voilées et chaperonnées par père et frères ?
> S'il y eut des salauds de mon coté, je ne suis pas sûr qu'en proportion il y en eut davantage que dans l'hexagone. S'il y eut des antisémites, n'y en a t- il pas eu en France ?
>
> Penser qu’’Arabes soient d'une pureté d'âme absolue qui leur ferait, dans leur intégralité, être étrangers aux turpitudes combinardes et aux exclusions ethniques, serait un mensonge supplémentaire qui viendrait contredire le sacro-saint principe d'égalité entre les " races ", entre les peuples, entre les hommes. Celui qui veut que les sentiments humains soient les choses les mieux partagées au monde. Je ne suis pas un nostalgique de la colonisation ! Je l'ai dit maintes fois. Je ne suis que son produit. La colonisation ne m'a apporté que la douloureuse décolonisation.
>
Quant aux miens, elle leur a donné l'opportunité de vivre sur une terre magnifique, qu'ils avaient contribué, modestement sans doute, à faire vivre et dans laquelle ils espéraient reposer en paix, l'heure venue. Mais que de privations et que de sacrifices, de générations en générations. Je ne suis pas un étranger. Du moins je l'ai cru bien longtemps. Je suis né français de père et de grands-pères français, sur une terre française, du moins je le croyais.
>
Je n'ai pas obtenu ma nationalité par un quelconque tour de passe-passe. Chez moi on célébrait la France. On apprenait la Marseillaise et pas seulement le premier couplet que des Français, des vrais eux, ânonnent en esquivant la moitié des paroles qu'ils ne connaissent pas, ou qui se refusent à chanter ce chant " sanguinaire et barbare ". Chez moi trois choses faisaient se découvrir les hommes : Le passage d'un corbillard, la présence d'une femme et les accents de l'hymne national. Je dis " chez moi " parce que ce n'est pas ici. Les brimades et les " tâtillonneries " administratives me l'ont bien fait sentir. J'ai lu une réflexion qui disait qu'il serait bon " de tourner la page et de changer de comportement vis à vis des Algériens ". Quelle page devrions- nous tourner ? Celle du " grand vent de l'histoire " ? Et changer quel comportement ? Le peuple algérien a payé un lourd tribut au FLN. Et pour que le mythique soulèvement du peuple algérien uni comme un seul homme contre " l'occupation française ", devienne vérité historique d'état, il a fallu que la terreur permanente fasse basculer les masses du coté des vainqueurs. Rien de bien nouveau, l'histoire des peuples fourmille d'exemples. Qu'aurions nous fait nous ? Sans doute la même chose.
>
Je ne suis pas décidé à retourner chez moi, même si l'envie me hante parfois et si mes nuits se peuplent de rêves symboliques et des souvenirs réels. Peut-être irais-je un jour. Mais je n'irai pas exécuter une danse du ventre dans le burnous coutumier. D'abord parce que je suis un piètre danseur et ensuite parce que l'habit traditionnel me tombe mal, même s'il est bien coupé et enfin parce que, si je respecte la culture orientale, je ne me sens pas obligé de participer à une mascarade de circonstance.
>
Si c'est ce comportement-là qu'il faut adopter, pour tourner la page, ce sera sans moi. En revanche, j'aimerais, seul ou bien accompagné, comme un touriste un peu particulier, visiter les lieux de mon enfance, bien que majoritairement en ruines, découvrir les paysages inconnus, humer les parfums inoubliables, voir la mer, " à l'envers ", tournée de l'autre coté, prendre contact avec les autochtones que je n'appellerai pas indigènes, bien entendu et si possible, serrer des mains fraternelles.
>
Je connais le respect, ayant été bien élevé, je connais le racisme aussi, parce que je l'ai subi. Je vis l'esprit entre deux terres. Je n'ai pas à être culpabilisé sans cesse parce que ma mémoire n'est pas morte et que je suis fidèle à mes origines. Qu'ils piétinent les fleurs de cimetières, ils en ont l'habitude ! Pour mes souvenirs, ils peuvent toujours courir.
Antoine Martinez
C’est à vous mes enfants qui n’avez pas connu ce paradis
Qu’aujourd’hui je m’adresse et à tous je vous dis
Beaucoup trop de gens sur ce sujet vous ont menti
Alors laissez-moi vous expliquer ce qu’était l’Algérie.
Vos Aïeux venaient de France, d’Espagne ou d’ailleurs
Tous des pauvres gens ni plus mauvais, ni meilleurs
Durs au travail et c’est vrai exubérants et ripailleurs
Mais c’était toujours et avant tout des gens de cœur.
Puisqu’on leur fit croire que ce pays était le leur
Pendant un siècle ils mirent cette terre en valeur
Ni l’insalubrité, ni le travail ne leur faisaient peur
Ils étaient certains d’avoir trouvé le bonheur.
En vérité, il y avait bien un Blachette et un Borgeaud
D’autres de cette terre ne possédaient qu’un morceau
La majorité, elle, n’avait que ses bras pour tout joyau
Mais jamais aucun d’eux ne fit payer un verre d’eau.
Quand la guerre fut déclarée et la Patrie en danger,
Antoine, Jean, Ali, qu’ils soient français ou étrangers,
Tous furent volontaires et prêts à se faire tuer
Les cimetières et les monuments peuvent en témoigner.
Français, Espagnols, Maltais, Portugais ou Italiens
Notre communauté s’appelait déjà les Européens
Par nos origines nous étions tous des chrétiens
C’est tout ce qui nous séparait de nos amis algériens.
Nous pensions avoir été compris un jour du mois de mai
Dans l’euphorie nous n’avions pas saisi le faux du vrai
Il nous a fallu laisser notre maison à défaut de palais
Et quitter ce pays et cette terre dans le plus bref délai.
C’est alors que l’exode nous a fait changer de rivages
Connaître d’autres cieux et d’autres visages
Mais nous garderons toujours en mémoire nos paysages
Rien ne remplacera nos villes et nos villages.
Et puisque « Pieds-Noirs » on a voulu nous appeler
Ce nom il nous a fallu d’abord le valoriser
Et nous battre pour le faire respecter
A vous, mes enfants, il vous reste à le faire aimer.
Maintenant me voila au crépuscule de ma vie
Avant de vous quitter, mes enfants, je vous le confie
Défendez l’œuvre de vos Aïeux de toute votre énergie
Pour que soit connue, enfin, la Vérité sur l’Algérie.
J.C Ober
N'avons-nous pas reproduit la même énergie et le même caractère?
Ces rites initiatiques et d'autres ont fait les hommes que nous sommes devenus!
> En voyant ta rancune à l’égard de la France.
> J’ai beaucoup réfléchi et ma méditation
> Me décide à venir te demander pardon….
> Oui, pardon, Fellagha, pardon pour mon grand père
> Qui vint tracer des routes et labourer la terre.
> Il est tombé chez toi, il a tout chamboulé.
> Où poussaient des cailloux, il a foutu du blé.
> Et mettant après cela, le comble de l’ignoble,
> Où poussaient des cailloux, il a fait un vignoble.
> Pardon, cher petit Fellagha,
> Oh, pardon de tous ces dégâts.
> Et mon affreux grand-père (il faut qu’on le confesse)
> N’était pas seul de son espèce.
> Ces autres scélérats ont bâti des cités,
> Ils ont installé l’eau et l’électricité.
> Et tu n’en voulais pas, c’est la claire évidence
> Puisque avant qu’arrive la France
> Tu n’avais en dehors de la Casbah d’Alger
> Que la tente ou bien le gourbi pour te loger.
> Et tu t’éclairais à l’huile.
> Nos maisons, bien sûr, c’était la tuile.
> De l’électricité, là encore soyons francs,
> Tu ne demandais pas qu’on te mette au courant …
> Tu t’es habitué à ces choses infâmes,
> Mais à regret et la mort dans l’âme …
> Stoïquement d’ailleurs, supportant ces malheurs,
> Avec courage et belle humeur.
> Mais tu engraissais, mais de mauvaise graisse.
> Car tu prenais le car (une invention traîtresse)
> Ce même car que, pris d’un délire divin,
> Tu devais, un beau jour, pousser dans le ravin.
> Je comprends ta rancœur, je comprends ta colère,
> Tu n’es pas au niveau des arabes du Caire.
> Tu gâches et tu vis mieux qu’un fellagha égyptien.
> A quoi Nasser … Nasser à rien.
> Nous avons massacré tes lions et les panthères.
> Nous avons asséché tes marais millénaires.
> Les moustiques sont morts … Les poux … De Profundis.
> Nous avons tout tué, jusqu’à la syphilis.
> Ah pardon Fellagha pour tous ces carnages.
> Nous avons fait tout cela, c’est bougrement dommage.
> Car, si d’autres idiots l’avaient fait, inspirés,
> C’est nous qui, maintenant, viendrions vous libérer.
> Et bouffer les marrons cuits pour ces imbéciles,
> C’aurait été moins long et beaucoup plus facile …
> Bien pardon Fellagha, de t’avoir mieux nourri,
> De t’avoir vacciné pour le béri-béri
> Et d’avoir à tes pieds nus mis (oh maladresse)
> Des souliers ….
> Dont tu voudrais nous botter les fesses.
>
Depuis 45 ans je rencontre toujours des gens à qui je dois expliquer qu'il y avait beaucoup de Français d'Algérie qui étaient pauvres, etc...mais ça ne sert à rien, on sera toujours les méchants..malheureusement .
HIER, 6 AVRIL 2007, NOS ANCIENS DES GUERRES 14/18 39/45. C'ETAIT ABDELAH, KADER, ALI, MOHAMED....ETC..ETC...QUI ETAIENT VENUS POUR SE BATTRE POUR UN DRAPEAU ONT ETE SOUILLES PAR DES MORPIONS DE RACAILLE....SOIT LES ARRIERES PETITS ENFANTS, QUE ALI, KADER ET LES AUTRES ETAIENT VENUS SAUVER. HONTE A EUX D'ALLER SOUILLER CES TOMBES.
EN ECRIVANT CA, JE PENSE AUSSI AUX HARKIS QUI ONT CRU A LA FRANCE DE CETTE EPOQUE.
AUJOURD'HUI, DEMAIN ET ENCORE, CES HOMMES QUI ONT VERSES LEUR SANG POUR UN DRAPEAU, FRANCAIS, NE LES SOUILLEZ PAS, NE LES OUBLIEZ JAMAIS.